Je viens de passer une semaine enfermée chez moi, 35 degrés dehors, 26 dans la maison. Je ne supporte pas la chaleur, angoisses ou non j’ai toujours été comme ça. Depuis hier, ma sinusite sphénoidale chronique est revenue. C’est la pire douleur que j’ai pu connaître dans ma vie, et j’ai ça plusieurs fois par an, depuis 20 ans, sans que personne ne comprenne vraiment d’où ça vient et comment m’aider à ne pas souffrir. C’est le genre de douleur où tu ne peux pas tousser, rire, éternuer et parfois même parler tellement ça te sonne la tête. La durée moyenne de mes crises ? 3 semaines. Autant vous dire qu’actuellement j’en mène pas large et j’ai peur des jours / semaines à venir. La maladie neurologique, le trouble anxieux et là, la sinusite. Ca fait beaucoup à gérer, mais bon, j’ai l’habitude, et surtout : pas le choix.
Bref, petit récap mais là n’est pas la question. Aujourd’hui dimanche 10.09.2023, malgré tout ce que je viens d’énoncer, je suis heureuse. Ce n’était pas le cas hier, ce ne sera peut être pas le cas demain mais aujourd’hui, même si j’ai mal, même si j’ai chaud : je suis heureuse. Je suis heureuse d’être en vie, reconnaissante à mon corps de me tenir debout depuis 10 ans de maladie, reconnaissante à ma tête de ne pas avoir vrillée (trop fort) avec ce trouble anxieux, reconnaissante dans ma vie d’avoir auprès de moi une personne formidable, une maison où je me sens bien. Je suis reconnaissante parce que depuis bientôt 11 ans, et bien même avant, j’ai eu 1000 raisons de sombrer, 1000 raisons d’abandonner.
Ce matin, quand je ne pouvais même pas bouger la tête je n’aurai jamais écrit ces mots, c’est dire si tout change. C’est dire, c’est VOUS dire, qu’il faut garder espoir. Que les épreuves sont des putains de putes, mais qu’il y aura toujours une éclaircie, toujours un rayon de soleil, même minime, pour nous faire continuer d’y croire.
J’espère que les jours meilleurs vont revenir, pour moi, pour vous, pour nous. J’espère qu’on aura enfin le droit au bonheur, outre qu’en durée limitée, et qu’on pourra reparler de tout ça le sourire aux lèvres. Peut être quelques larmes au coin de l’œil, parce que bien sûr, on sera toujours des traumatisés, des écorchés vifs qui avons côtoyés les ténèbres de (trop) près. Mais j’espère, et j’y crois fort, un jour ça ira.