26.03.2023

La date fatidique des 1 an est passée. Il y a 1 an et quelques jours je faisais une crise d’angoisse en pleine nuit. J’en avais déjà fait il y a plusieurs années, mais celle-ci était soudaine, imprévisible (puisque je dormais) et forte. Et je ne savais pas encore qu’elle marquerait un tournant dans ma vie. Encore un.

Je me suis réveillée en tremblant avec la peur immense d’être en train de mourir. Tête qui tourne, vue qui se trouble et se réduit, tétanie, sueurs, et cette sensation de « devoir sortir » mais sortir d’où ? Puisque c’était à l’intérieur que tout se passait. Suite à cette crise, j’ai commencé à avoir peur de dormir car j’avais peur de refaire une crise dans la nuit, puis j’ai commencé à avoir peur de ne pas me réveiller, puis ensuite peur de dormir seule, … Et très rapidement le trouble panique s’est installé.

Un an après, je vais mieux. Pas bien, pas du tout même, mais mieux. Moins d’angoisses, moins de crises. Mais ma vie n’est plus la même et je me demande si elle le sera un jour. Le sera t-elle un jour quand on cumule un trouble anxieux généralisé et une maladie chronique physiquement invalidante ?

Puisque le mental joue beaucoup dans notre état physique, je peux dire aujourd’hui que mes attaques de panique à répétition pendant de longs mois, mon état de stress intense, mon corps en mode survie pendant des semaines a laissé des traces et a abimé mon corps physique, a accentué ma maladie.

C’est comme ça, je ne peux pas m’en vouloir, j’ai tout fait et je fais encore tout pour m’en sortir. J’essaye de me dire que je « devais » vivre ça, qu’aussi injuste soit cette situation, il y aura surement derrière quelque chose de beau.

Je revois les nuits d’enfer à enchaîner les crises, les sursauts à chaque endormissement, les tremblements au retour de chaque sortie, les pleurs incessants, la panique de ne rien maîtriser, les douleurs liées aux contractions, les journées passées à faire des recherches, à essayer de comprendre. L’argent dépensé dans les programmes miracles, les compléments alimentaires, les thérapies.

Je revois les sorties chaque semaine chez le psy pour la TCC, le chemin parcouru entre la 1ère séance où je ne pouvais pas aller seule et aujourd’hui où je peux à nouveau conduire quelques kilomètres malgré tout.

Je connais les efforts et je sais comme ils sont encore nombreux à fournir pour retrouver un semblant de vie, d’indépendance, de bonheur.

Je ne dirais pas que j’espère retrouver une légèreté car je ne sais pas si je l’ai déjà eu un jour. Mais, disons que, j’espère pouvoir vivre. Dans la vraie vie, pas derrière mon écran dans mon lit.

A très vite.

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